« Si on sent le corps vide, on sent le monde vide. Si on sent son corps tendu et douloureux, on sent le monde douloureux. On ne peut conceptualiser le monde que comme une projection de notre propre ressenti. Avant de savoir ce qu’est le monde et le corps, il faut être sans préjugé, sans a priori. Il faut explorer. S’asseoir ou s’allonger et voir ce qui est là. (…) La pratique corporelle du yoga stimule l’écoute. C’est un art comme la musique ou la poésie. Le but d’un art de l’écoute. Il n’y a rien à prouver, à fabriquer. Chaque mouvement est fait comme pour la première et la dernière fois, dans une intensité sans passé ni futur. Une présence peut se révéler mais elle ne sera jamais représentable. Cette lumière éclaire notre fonctionnement. La lumière éclaire mais on ne peut pas la voir. La pratique n’est pas un moyen, elle est un espace pour mieux voir nos défenses, nos prétentions, nos résistances. » Eric Baret