« »Il bougeait, il faisait les mêmes gestes que les autres (…) Mais, alors que les gestes des autres allaient vers leurs adversaires et tout le stade qui les regardait, les gestes de ce joueur restaient en lui-même, restaient concentrés sur lui, et ça lui donnait une présence, une intensité incroyable (…). Le joueur maori, il devenait un arbre, un grand chêne indestructible avec des racines profondes, un rayonnement puissant (…) et pourtant on avait la certitude que le grand chêne, il pouvait voler, qu’il allait être aussi rapide que l’air, malgré ou grâce à ses grandes racines (…). Un beau joueur qui courrait sans bouger. » M. Barbery
Pouvoir courir sans bouger … Trouver des gestes qui restent en soi… tout en déployant la richesse de la vie relationnelle. Voici un apparent couple d’opposés que nous pouvons chercher à résoudre à travers la posture : comment être bien présent de la relation à autrui et à son environnement, sans perdre une stabilité interne et une aptitude au bien-être ? Comment sortir de l’alternative entre se sentir « hors de soi », instable et mal à l’aise ou au contraire « en soi », stable et à l’aise. » Laurence Maman