En Occident
« S’il est inéluctable de vieillir et de subir plus ou moins rapidement les effets de l’âge, il faut savoir que ces changements se font de façon lente, à peine perceptible dans le temps. Nous changerons physiquement et physiologiquement mais aussi psychiquement, ce qui nous permet de bien vivre ces mutations, dans la mesure, bien sûr, où nous les acceptons sereinement. Il serait souhaitable d’essayer de trouver les moyens de ralentir ces processus de dégradation par une prise en charge consciente et continue de notre personne en mettant en oeuvre tout ce qui est à notre portée pour améliorer notre équilibre général. Cela signifie que nous aurons le souci d’adapter notre activité, notre façon de nous alimenter, notre façon de vivre enfin à ce que nous sommes devenus, sans nous lamenter sur nos facultés perdues.
Il est vrai que le monde dans lequel nous vivons ne facilite pas cette acceptation : il ne glorifie que la jeunesse, les personnes âgées étant trop souvent considérées comme une charge indésirable, une « excroissance » ou encore un « diverticule » dont il faudrait au plus vite se débarrasser ! (…)
Paraître jeune sera leur souci au prix de surmenages détrimentiels pour leur équilibre. Il est vraiment navrant de ne pas accepter pleinement ces changements et d’occulter ce que l’on a acquis par l’expérience de la vie : à savoir une façon bien plus sereine d’appréhender les évènements et les êtres et, par conséquent une grande joie de vivre. La vieillesse devrait être caractérisée par plus de compréhension, plus d’indulgence et l’humilité. »