« J’étais un très bon ingénieur, j’étais en train de faire ce qu’on appelle une « réussite » dans cette profession. En revanche, je n’étais pas très bon étudiant en yoga, j’étais franchement médiocre dans la récitation des chants, et complètement ignorant des différents systèmes d’étude du corps humain et de la santé en général. Enfin pour les textes, les Yoga-Sûtra par exemple, je ne crois pas noircir le tableau en disant que personne ne pouvait être plus ridicule que moi face à mon père.
J’ai commencé à m’intéresser à ces choses vers 23 ans, c’est-à-dire l’âge où normalement on approche de la fin de ce genre d’études. Je n’étais pas plus gâté en ce qui concerne la pratique des postures, mon corps est très raide et j’étais par conséquent loin des canons reconnus en matière d’asana. Mais j’ai essayé et essayé, pratiqué et pratiqué, étudié sans relâche et sans découragement. Une force indomptable me poussait, me disais de m’appliquer, de continuer.
Ai-je commis une erreur en persévérant ?
Si je suis « bon » dans un domaine, peut-être est-ce simplement parce que cela m’est aisé, cela ne signifie pas que ce qui m’est plus difficile n’est pas mon dharma (voie). Ce n’est pas parce que je suis bon joueur que le jeu est mon dharma ! ».
TKV Désikachar